Appel à participation: dialogue franco-allemand en géographie des énergies
De la Communauté européenne du charbon et de l’acier, signée en 1951 par six pays ouest-européens, à l’Union de l’Énergie en 2015 visant l’indépendance énergétique de l’Union Européenne, la politique énergétique est un des éléments centraux de l’intégration européenne. Pourtant, comme le montrent les débats sur l’élaboration de la taxonomie européenne ou sur la dépendance européenne à la Russie déclenchée par la Guerre en Ukraine en 2022 de fortes tensions persistent en Europe. Comme en témoigne en même temps l’adoption de l’European Green Deal en 2020, les pays de l’Union européenne s’accordent ensemble sur l’objectif d’une neutralité carbone d’ici à 2050. Toutefois, les moyens, les trajectoires et les outils à mobiliser pour l’atteindre ne font pas consensus. La « transition énergétique » constitue alors un « consensus ambigu ».
La relation franco-allemande est emblématique de cette situation. Si la place de l’électricité nucléaire apparaît comme le point de tension le plus évident, les trajectoires de transitions énergétiques suivies en France et en Allemagne divergent sur d’autres éléments : développement de l’éolien terrestre et maritime, place du charbon et du gaz, provenance des matières premières énergétiques, structuration centralisée/décentralisée des marchés de l’énergie etc.
C’est ici qu’intervient la manifestation scientifique « Dialogue franco-allemand en géographie de l’énergie » 2023-2024 organisée en deux événements pour les jeunes chercheurs – doctorant.e.s et postdoctorant.e.s – par l’Université de la Sarre (Sarrebruck, Allemagne) et l’Université de Haute-Alsace (Mulhouse). Le premier atelier de trois jours se tiendra à Mulhouse les 11,12 et 13 octobre 2023. Le second sera organisé à Sarrebruck les 11 et 12 avril 2024. La langue de travail sera l’anglais.
L’objectif scientifique est triple :
Premièrement, l’objectif est de créer un moment de rencontre entre jeunes chercheur.e.s allemand.e.s et français.es dans le contexte de la géographie de l’énergie afin de casser la situation d’ « incompréhension » actuelle et de faire discuter ces deux espaces scientifiques séparés.
Deuxièmement, il s’agit de faire travailler ensemble de jeunes doctorant.e.s et post-doctorant.e.s français.es et allemand.e.s spécialistes de l’énergie pour favoriser la mise en cohérence de ce domaine, le partage des théories et méthodologies utilisées de chaque côté de la frontière ainsi que l’émergence d’une « culture » commune.
Troisièmement, le but des ateliers est de participer à l’avancement de la recherche sur les politiques énergétiques en Europe. Grâce à la participation de chercheurs travaillant dans des domaines différents, les ateliers peuvent permettre une comparaison de cas illustrant les conditions spatiales de l'hétérogénéité ou de l'homogénéité des transitions énergétiques. Une attention particulière sera accordée aux processus de négociation autour de l'énergie nucléaire et des énergies renouvelables, mais aussi l’hydrogène.
Au-delà des deux ateliers, le but concret est de solidifier les débats franco-allemands dans la publication d’un ouvrage en anglais (maison d’édition Springer VS) rassemblant des papiers produits partant des ateliers.
Les candidatures sont à déposer sur ce site web avant le 1 juin 2023. Pour déposer une proposition, il vous faudra créer un compte sur le site (en cliquant sur la flêche à côté de "Login" en haut à droite), puis aller dans "My submissions". Elles doivent comprendre un CV en d’une demi-page à une page ainsi qu’une proposition de communication en une page avec l’indication d’un titre insistant sur les aspects méthodologiques et théoriques de la recherche. Les propositions sont à rédiger en anglais.
Les trajets et hébergements des participants seront pris en charge par l’organisation grâce au financement de l’Université Franco-Allemagne (UFA).
Beitragsaufruf: Deutsch-französischer Dialog der Energiegeographie
Ausgehend von der Europäischen Gemeinschaft für Kohle und Stahl aus dem Jahr 1951, getragen von sechs westeuropäischen Ländern, bis hin zur Energieunion innerhalb der Europäischen Union im Jahr 2015, die auf die Energieunabhängigkeit Europas abzielt, stellt die Energiepolitik einen der zentralen Bausteine der europäischen Integration dar. Doch wie die hitzigen Debatten über die Entwicklung der EU-Taxonomie-Verordnung oder die Problematik der europäischen Abhängigkeit von Russland – im Zuge des Ukrainekriegs 2022 in den Fokus gerückt – zeigen, bestehen weiterhin divergierende Positionen in Europa. Wie die Verabschiedung des European Green Deal im Jahr 2020 gleichzeitig verdeutlicht, haben sich die Mitgliedsstaaten der Europäischen Union gemeinschaftlich auf das Ziel verständigt, bis 2050 CO2-neutral zu werden. Allerdings besteht kein Konsens über die Mittel, Wege und Instrumente, die zur Erreichung dieses Ziels eingesetzt werden sollen. Die „Energietransition“ stellt somit einen „mehrdeutigen Konsens“ dar.
Sinnbildlich hierfür steht das deutsch-französische Verhältnis. Auch wenn die Rolle der Stromgewinnung aus Kernkraft als offensichtlichster Streitpunkt erscheint, weichen die in Frankreich und Deutschland verfolgten Wege der Energietransitionen auch in anderen Punkten voneinander ab: Entwicklung der Windkraft an Land und auf See, Stellenwert von Kohle und Gas, Herkunft der Energierohstoffe, zentralisierte/dezentralisierte Ausrichtung der Energiemärkte etc.
Genau hier setzt die zweiteilige wissenschaftliche Veranstaltungsreihe “Deutsch-französischer Dialog der Energiegeographie” für Nachwuchs-Wissenschaftler:innen (Doktorand:innen und Post-Docs) 2023-2024 an, die durch die Université de Haute-Alsace (Mülhausen, Frankreich) und die Universität des Saarlandes (Saarbrücken) ausgerichtet wird. Der erste dreitägige Workshop findet am 11., 12. und 13. Oktober 2023 in Mülhausen statt, der zweite wird am 11. und 12. April 2024 in Saarbrücken organisiert. Arbeitssprache wird dabei Englisch sein.
Wissenschaftliche Zielsetzungen:
Die Workshops bieten erstens den Rahmen zur Begegnung zwischen jungen deutschen und französischen Forscher:innen im Kontext der raumbezogenen Energiegeographie, um die derzeitige Situation der gegenseitigen ,Sprachlosigkeit‘ zu durchbrechen und die beiden getrennten Wissenschafts-Communities miteinander ins Gespräch zu bringen.
Zweitens sollen junge deutsche und französische, im Energiekontext ausgewiesene Doktorand:innen und Postdoktorand:innen zur Zusammenarbeit animiert werden, um die Kohärenz in diesem Forschungsbereich, den Austausch von Theorien und Methoden, die auf beiden Seiten der Grenze verwendet werden, sowie die Entstehung einer gemeinsamen „Kultur“ zu fördern.
Drittens tragen die Workshops dazu bei, die Forschung zu Energiepolitiken in Europa und insbesondere zum deutsch-französischen Vergleich voranzutreiben. Durch die Beteiligung von Forscher:innen, die auf verschiedenen Gebieten arbeiten, können die Workshops einen Fallvergleich ermöglichen, der die räumlichen Bedingungen für die Heterogenität bzw. Homogenität von Energietransitionen illustriert. Besondere Beachtung erhalten dabei Aushandlungsprozesse um Kernkraft und erneuerbare Energien sowie Wasserstoff.
Über die beiden Workshops hinausgehend besteht die konkrete Zielsetzung darin, die angestoßenen deutsch-französischen Diskussionsprozesse in Form eines englischsprachigen Sammelbandes (Springer VS) in Wert zu setzen.
Interessierte Forscher:innen bewerben sich bitte bis 1. Juni 2023 über diese Website. Um eine Bewerbung einzureichen, erstellen Sie bitte zunächst ein Konto, in dem Sie rechts oben auf den Pfeil neben „Login“ klicken und über „Create account“ einen Zugang erstellen. Im Anschluss reichen Sie bitte über „My submissions“ ein. Die Bewerbung auf Englisch muss neben einem kurzen Lebenslauf (halbe bis eine Seite) einen Titel und eine Beschreibung des geplanten Beitrags umfassen, wobei theoretischen und methodischen Zugangsweisen besondere Beachtung geschenkt werden soll.
Reisekosten (Bahnfahrten und Übernachtung) werden durch eine Finanzierung der Deutsch-Französischen Hochschule (DFH) übernommen.